Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 8 avril 2002
Décentralisation

Lionel Jospin souhaite organiser un référendum national sur l'avenir du processus de Matignon avant de l'étendre aux autres régions

A l'occasion de sa venue en Corse ce week-end, Lionel Jospin s'est déclaré prêt, s'il était élu président de la République, à mettre en place la « deuxième étape » du processus de Matignon qu'il avait initiée en décembre 1999. « La loi a été votée, le programme exceptionnel d'investissement a été accepté par l'assemblée de Corse. 55% des Corses sont pour la poursuite de ce processus. Cela supposera que les autorités publiques en place après les élections soient favorables et que la paix civile soit établie franchement », a déclaré le Premier ministre candidat lors d'un entretien accordé vendredi soir à Radio Corse Fréquenza Mora, station locale de radio France. Interrogé sur l'organisation éventuelle d'un référendum dans les deux ans à venir, le candidat a estimé « souhaitable une consultation populaire. C'est l'un des points sur lesquels j'entends réformer la Constitution. La logique serait que cette consultation ait lieu avant 2004. L'idée d'apporter des modifications réelles, mais modestes, à la Constitution, en sollicitant le peuple par référendum national, est dans mon projet. » Le Premier ministre souhaite que la réforme qui en résulterait soit appliquée aux autres régions françaises. Déplorant les violences commises sur l'île, Lionel Jospin a condamné des actions "inacceptables et condamnables." « Les auteurs de ces actes doivent être poursuivis. La situation actuelle n'est pas acceptable », a-t-il poursuivi. "Notre politique de fermeté républicaine doit se poursuivre. La violence frappe la Corse de l'intérieur depuis 25 ans, on ne va pas y échapper en quelques mois." Concernant les visées indépendantistes de certains insulaires, Lionel Jospin a précisé : « Ceux qui sont pour l'indépendance sont une petite minorité. Ils ont le droit de défendre cette option pour autant qu'ils le font par les moyens démocratiques. » Le Premier ministre candidat s'est par ailleurs déclaré opposé à une éventuelle amnistie pour les détenus nationalistes. « Je ne m'inscris pas dans cette démarche. Je souhaite que l'on sorte de la violence. C'est mon exigence première. J'ai toujours totalement exclu toute idée d'amnistie pour celui ou ceux qui sont soupçonnés de l'assassinat du préfet Erignac. » c=http:

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